Porte-conteneurs à quai au Havre

Transport et services maritimes

Le secteur du transport et des services maritimes correspond au secteur du "commerce". Les activités et les métiers y sont très variés. Le transport maritime est en pleine expansion. C'est aussi un secteur de fortes innovations technologiques face aux enjeux de développement durable.

Un secteur varié en forte expansion

Le secteur du transport maritime assure l'essentiel des échanges du commerce international : au niveau national, européen ou mondial, les trois quarts des marchandises sont transportés par navire. La crise sanitaire due à la COVID-19 a montré à quel point ce secteur économique était essentiel à la continuation des activités humaines.

Ce secteur emploie environ 12 500 navigants français, 3 000 navigants étrangers et 8 500 personnels sédentaires. Le chômage est sous la moyenne nationale.

Les activités sont assurées par des navires armés au commerce, eux-mêmes très variés, et qui permettent par exemple :

  • de transporter des marchandises à bord de porte-conteneurs, de navires citernes transportant du gaz, des produits pétroliers ou des  produits chimiques ou encore à bord de vraquiers transportant des céréales...
  • de transporter des passagers à bord de navires opérant sur des lignes régulières comme les cars-ferries entre la France et l’Angleterre ou entre les îles à proximité des côtes métropolitaines ou aux Antilles, ou encore à bord de navires de croisière sur plusieurs jours...
  • de réaliser des expéditions maritimes spécialisées  pour effectuer de la recherche océanographique ou sismique, de la prospection et de l’exploitation off-shore, de l’extraction de matériaux marins ou la pose de câbles sous-marins...
  • d'effectuer des activités de services portuaires comme le pilotage, le remorquage ou le dragage...
  • d’effectuer des activités de services comme les bateaux-taxis ou les livraisons à bord de navires de plaisance au mouillage...

Différentes modalités d’exploitation et d’emploi

Les modalités d’exploitations des navires "de commerce" varient selon les activités exercées et le registre d’immatriculation notamment.

Selon les destinations ou les marchandises transportées, les navires effectuent une navigation à proximité des côtes : on parle de cabotage national ou international. Ils peuvent également effectuer des voyages au long cours en traversant les mer et océans. 

Les équipages sont plus ou moins importants et embarquent par rotation afin de permettre l’exploitation continue des navires. Différentes nationalités peuvent se côtoyer et les marins peuvent embarquer pour des durées plus ou moins longues. Ils forment la « communauté de bord » surtout lorsque les voyages sont longs.  Selon l’activité de transport, les embarquements peuvent aller de quelques jours sur un car-ferry par exemple, à quelques semaines ou mois sur un porte-conteneurs au long cours par exemple. Dans certains cas, par exemple les voyages entre les îles et le continent en France métropolitaine ou aux Antilles, le voyage est à la journée, se rapprochant d’un rythme de travail terrestre.

Les modalités d’emploi peuvent varier. De manière générale, sur les grands navires, les officiers constituant l’état-major (capitaine et second capitaine, chef mécanicien et second mécanicien) sont employés par l’armateur. Les officiers assurant l’encadrement intermédiaire (officiers chefs de quart) et le personnel d’exécution sont salariés d’un employeur qui n’est pas l’armateur, le plus souvent établi à l’étranger. On parle alors de "recrutement et de placement des gens de mer". Il s’agit d’une activité encadrée par la Convention du travail maritime, 2006, de l’Organisation internationale du travail (OIT) afin d’apporter des garanties aux gens de mer dans un secteur où la main d’œuvre est soumise à une forte concurrence. Ces garanties portent par exemple sur le caractère écrit et le contenu obligatoire du contrat d’engagement maritime, la rémunération et le droit au rapatriement. Des garanties sont également apportées en ce qui concerne les conditions de travail, par exemple en matière de durée du travail et du repos ou de santé et sécurité au travail, et en ce qui concerne la protection sociale, dans les conditions prévues par la réglementation applicable au contrat d'engagement maritime.

♦ Consultez la page « Service privés de recrutement et de placement des gens de mer » du site du ministère chargé de la mer

Des formations reconnues favorisant la mobilité

Appliquant les prescriptions de la convention STCW sur les normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille, la France délivre des formations de grande qualité aux navigants. Outre les postes embarqués, ces formations favorisent la mobilité professionnelle.

Les titres des officiers au commerce peuvent être reconnus par des Etats étrangers pour travailler à bord des navires de leur pavillon selon la procédure du "visa de reconnaissance". Ce dispositif, prévu par la Convention STCW, favorise l'emploi à l'international des officiers français ou étrangers titulaires de titres français.

De plus, lorsque la taille et l’activité de l’armement le permettent, tout au long de sa carrière de navigant, un marin au commerce pourra alterner périodes embarquées et périodes de travail à terre, par exemple au sein des services techniques de son armement ou pour suivre la construction d’un navire au chantier.

La qualité des formations dispensées par la France contribue également à favoriser la reconversion des navigants à terre dans le secteur maritime, par exemple au sein de grands armements au commerce ou dans des sociétés de classification chargées du suivi de la construction des navires et de leur classe.

Au-delà de la navigation, le secteur du transport et des services maritimes soutient le développement de l’activité et de l’emploi dans les secteurs para-maritimes comme les ports de commerce, le courtage et les assurances, la construction et la réparation navales, les administrations maritimes, la formation professionnelle maritime.

♦ Consultez les sites :

• du ministère chargé de la mer : la page « marine marchande » comporte notamment les statistiques trimestrielles de la flotte de commerce sous pavillon français

• d'Armateurs de France (AdF) 

• du Registre international français